Bayard, un éditeur de presse au service de l’Église

La presse n’était pas l’intuition première des fondateurs de bayard. Les Augustins de l’Assomption ont d’abord lancé une activité de voyages, avec des pèlerinages qui rencontrèrent un grand succès, à Lourdes, en Terre sainte. Les pères assomptionnistes créent alors un conseil général des pèlerinages avec un bulletin d’information, Le Pèlerin. L’histoire de la presse chez bayard démarre donc en 1873, avec la naissance du Pèlerin. c’est une société anonyme avec un directoire et un conseil de surveillance. Son actionnaire unique, la congrégation des Augustins de l’Assomption, lui assure liberté, stabilité et indépendance.

La congrégation des Augustins de l’Assomption

La congrégation des Augustins de l’Assomption a été fondée en 1845 par le père Emmanuel d’Alzon qui voulait une famille religieuse à la fois moderne et enracinée dans la tradition, c’est-à-dire sensible, à chaque époque, aux grandes causes de Dieu et de l’homme. Aujourd’hui présents sur les cinq continents, en disciples de saint Augustin, ils vivent leur foi, prière et apostolat en communauté. Ils sont appelés à relever les trois grands défis de l’indifférence religieuse, de l’exclusion et de l’injustice. Enseignants, ingénieurs, ébénistes, journalistes, missionnaires, animateurs de pèlerinages, aumôniers d’hôpitaux, d’étudiants ou de prisons, prêtres en paroisses, leurs activités vont de la recherche théologique à la mission lointaine, sans oublier la communication du message chrétien par l’action sociale et les médias. Dans ce dernier domaine, les Assomptionnistes ont créé la société Bayard Presse et en accompagnent, aujourd’hui, toujours le développement.

Une aventure  culturelle singulière

Bayard Presse (siège Paris, puis maintenant montrouge) s’est construit sur la presse écrite ou le livre et joue aujourd’hui la carte de la complémentarité ou du partenariat avec tout autre moyen de communication, qu’il soit numérique, audiovisuel, événementiel, ou tout à la fois, sans renoncer à son indépendance, son exigence de qualité et sa différence. Dans une société en perpétuel mouvement, bayard est une aventure culturelle singulière qui s’attache à informer, donner lieu à espérer et agir pour imaginer et changer le monde, à tous les âges de la
vie. Parce que les enfants d’aujourd’hui feront le monde de demain, l’information et l’éveil des consciences pour la préservation de la planète sont fondamentaux pour bayard. L’encyclique du pape François sur la protection de la nature, Laudato si’ (Loué sois-tu), nous rappelle l’importance accordée à l’écologie humaine, une écologie intégrale. bayard fait le pari de sa responsabilité et réaffirme le rôle central des médias au service du bien commun et entend redonner souffle et place au dialogue.

En contact direct avec  les paroisses depuis 1992

En 1992, les Assomptionnistes ont repris une équipe créée par les diocèses de Lille-cambrai-Amiens, à la demande du président de la conférence épiscopale française de l’époque, monseigneur Jean Vilnet, évêque de Lille. Monseigneur Vilnet, éclairé par l’association interdiocésaine des journaux paroissiaux, l’OTPP (office technique de la presse paroissiale), avait l’intuition qu’il faudrait accompagner, former, ressourcer les acteurs et actrices des diocèses en communication, surtout pour la partie journaux paroissiaux tous foyers. Bayard Service (siège actuel Wambrechies, près de Lille) est né et nous accompagne, aujourd’hui, dans la gestion de nos journaux paroissiaux, sans prendre la parole à notre place, mais en nous apportant l’expertise du groupe. Nos journaux vont à la rencontre des plus ignorés et des plus petits, quel que soit le lieu.

L’OTPP, Office Technique de la Presse Paroisiale

L’OTPP a participé au rapprochement des journaux paroissiaux avec Bayard, en 1992, encouragée par Monseigneur Vilnet, évêque de Lille et président de la Conférence des évêques de France à cette date. Sa mission : rappeler et encourager la diffusion dans tous les foyers (ou presque) d’un journal écrit localement par la communauté chrétienne et diffusé régulièrement chaque trimestre. Sa revue, Présence, fait le lien entre les équipes de rédaction, propose articles et échanges de bonnes pratiques. Une fois par an, l’association invite ceux et celles qui le peuvent à une réunion de réflexion et formation. Il y a trois ans, c’était à Reims, l’an dernier à Amiens et cette année, en octobre, la rencontre a lieu à Lille. En chiffres, l’OTPP étend son domaine d’action sur quinze diocèses, de Strasbourg à Rouen-Evreux. Soit près de 220 titres et 350 éditions locales différentes, représentant environ 10 millions d’exemplaires de journaux paroissiaux distribués dans toutes ou presque toutes les boîtes à lettres. Une tâche qui mobilise près de 2 000 rédacteurs et quelque 8 000 diffuseurs bénévoles. Tous sont signes et missionnaires à leur façon dans leur quartier et village.

L’histoire de bayard est donc celle de ses publics. L’entreprise a, depuis des décennies, tissé des liens privilégiés avec eux, dans leur richesse et leur diversité. c’est de ce lien toujours renouvelé que ses publications sont nées, c’est par lui qu’elles continuent toujours de se réinventer.

Yves Malot   

Sources historiques à partir de la documentation du groupe Bayard