Gilets jaunes et démocratie
Depuis la mi-novembre, nous vivons, selon les médias, au rythme du mouvement des gilets jaunes : les «actes» se succèdent chaque samedi avec leur lot de manifestations, de slogans, de violences, de confrontations entre manifestants et forces de l’ordre. Les rondspoints ont été occupés, certains de nos déplacements ont été perturbés malgré les gilets jaunes qui ornaient de nombreux véhicules.
Depuis la mi-novembre, nous vivons, selon les médias, au rythme du mouvement des gilets jaunes : les «actes» se succèdent chaque samedi avec leur lot de manifestations, de slogans, de violences, de confrontations entre manifestants et forces de l’ordre. Les rondspoints ont été occupés, certains de nos déplacements ont été perturbés malgré les gilets jaunes qui ornaient de nombreux véhicules.
La puissance des réseaux sociaux, le rôle de Facebook dans la relation entre les personnes semblent annoncer un renouvellement de notre démocratie : comment comprendre cette demande de démocratie directe alors que l’abstention n’a cessé de battre des records aux dernières élections ? Comment y répondre ? Comment
comprendre la violence qui se déchaîne à chaque manifestation ? Comment accepter les propos haineux si souvent lancés par les manifestants ?
Construire ensemble
L’encyclique Dieu est amour publiée sous le pontificat de Benoît Xvi en décembre 2005 nous a rappelé que «l’ordre juste de la société et de l’État est le devoir essentiel du politique». Et d’ajouter : «Nous n’avons pas besoin d’un État qui régente tout, mais au contraire d’un État qui reconnaisse généreusement et qui soutienne les initiatives qui naissent des différentes forces sociales et qui associent spontanéité et proximité avec les hommes ayant besoin d’aide.»
Le Référendum d’initiative citoyenne (Ric), la reconnaissance du vote blanc, la réduction du nombre de parlementaires, régulièrement demandés par les gilets jaunes, ne suffiront pas à établir la solidarité et la justice auxquelles ils aspirent. ils auront à s’impliquer au quotidien dans la vie de leur quartier, de leur village, à être à l’écoute des aspirations de tous. alors, l’ordre juste qu’ils demandent, comme tous les Français, pourra progressivement se mettre en place. il s’agit de construire ensemble et non d’exiger tout de suite ces changements fondamentaux. Là sera alors la véritable révolution, nom dont certains qualifient le mouvement actuel.
Louis de Lucas