La Salle : plus qu’une école, la réussite à la portée de tous
Après avoir regroupé les maîtres dans une même maison en 1682, Jean-Baptiste met en œuvre, deux années plus tard, une pédagogie avec pour maître mot : l’adaptabilité au jeune et à son environnement. Les écoles lasalliennes sont aujourd’hui dans un contexte fort différent de celui de JeanBaptiste de La Salle et de ses premiers disciples. C’est pourtant dans cette histoire fondatrice qu’elles puisent encore leur inspiration pour répondre aux besoins actuels des jeunes.
Le projet : une œuvre collective
«Ensemble et par association» : l’école lassalienne conçoit l’éducation comme une œuvre collective. Construire l’homme et offrir la possibilité de dire Dieu. L’école lassalienne veut éduquer en enseignant et évangéliser en éduquant.
• Ouverture à tous et prioritairement aux plus défavorisés, avec un souci particulier des élèves en difficulté : le projet éducatif lasallien s’attache particulièrement à éviter les décrochages des élèves dans le parcours à risque du collège.
• Préoccupation de l’insertion professionnelle : les Lasalliens ont toujours été pionniers pour proposer de nouveaux cursus valorisant l’insertion sociale par le métier. ils sont fortement présents dans le réseau d’enseignement technologique et professionnel.
Tradition d’internat adapté aux besoins éducatifs des jeunes : ce sont soit l’éloignement du domicile, soit des difficultés scolaires ou familiales qui conduisent les familles à adopter la solution de l’internat, ou encore le désir de jeunes de se donner les meilleures chances de réussite. Les Lasalliens accueillent plus de 10 000 internes dans 50 établissements, et s’attachent à bâtir un projet innovant d’internat pour les jeunes d’aujourd’hui. Les Lasalliens sont par ailleurs à l’origine du réseau d’antennes scolaires mobiles : vingt camions-écoles sillonnent les aires de stationnement des gens du voyage, apportant à leurs enfants les fondamentaux du lire-écrire-compter.
Étroit partenariat frères/laïcs
• Les Frères des écoles chrétiennes associent étroitement les laïcs acteurs de leur réseau d’établissements à son animation et au choix des axes éducatifs.
• Dans les régions, une équipe de laïcs assure l’accompagnement des chefs d’établissements et des équipes de direction.
• Cette dynamique d’association suscite dans le réseau lasallien l’émergence de nombreuses équipes de jeunes et d’éducateurs. Puisant au charisme lasallien, ils échangent sur les pratiques et les engagements éducatifs, et s’investissent dans des actions de soutien social et humanitaire.
L’éducateur adopte une certaine posture : s’élever, pour aider celui qui lui est confié à s’élever ; se déplacer, pour l’aider à se déplacer ; donner un savoir, mais d’abord se donner, convictions comprises !
Avec Jean-Baptiste de La Salle, nous découvrons qu’à l’école, ceux qui sont importants... ce sont les adultes ! Le fondateur a compris que, dans un monde en mutation, il ne suffit pas de transmettre des savoirs, il faut le faire au sein d’une relation, qui autorise à dire et à se dire, pour que les jeunes aient envie de devenir des adultes dont la vie a un sens et fait sens.
Cette posture qui articule relation et transmission inscrit la transmission dans le cheminement d’une relation, c’est «la posture fraternelle». Les maîtres, pour saint Jean-Baptiste de La Salle, sont non des amis, mais des frères entre eux, et frères aînés de leurs élèves. Les amis, on les choisit. Les frères, on les reçoit.
Frère André Pierre Gauthier Théologien et professeur de lettres
(réseau La Salle Saint-Denis) Extraits du dossier de presse : www.lasallefrance.fr