Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, nommé Archevêque de Reims
Le pape François a nommé, le 18 août, Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, archevêque métropolitain de l’archidiocèse de Reims. Nous publions le message qu’il a adressé, suite à cette nomination, à tous les fidèles du diocèse de Reims-Ardennes.
Chers frères et sœurs, appelé par la Providence à travers le pape François à succéder à Monseigneur thierry Jordan et à m’inscrire dans la longue lignée des évêques et des archevêques de reims, je viens à vous humblement et joyeusement pour vivre avec vous des richesses du christ et en tirer du «neuf et de l’ancien».
Notre monde connaît de grands changements. Nous, chrétiens, pouvons les vivre dans la force de l’esprit saint et la lumière du ressuscité. Nous pouvons oser vivre notre condition humaine selon sa plus grande dignité, sans nier nos faiblesses et nos craintes. en vous tous, baptisés, je salue l’œuvre de Dieu. Avec les prêtres et les diacres, nous voulons servir ce que Dieu fait en vous pour vous permettre de rendre son œuvre aussi féconde que possible et vous, vous nous aidez à nous laisser sanctifier nous aussi.
Venant de Paris, je sais que j’ai beaucoup à apprendre de vous. Depuis que j’ai appris ma nomination, j’évoque devant Dieu la multitude de vos visages et la diversité de vos vies. Je me doute qu’il y a dans l’arrondissement de reims et le département des Ardennes des situations très différentes. L’Église ne peut jouer le rôle de l’État. elle sait que l’esprit saint suscite de la vie selon Dieu dans la pauvreté, d’une certaine façon mieux encore que dans la richesse. Nous avons à annoncer à chacun qu’il est aimé de Dieu, qu’il est appelé à la vie éternelle, que la vie terrestre nous prépare à la communion inépuisable dans l’émerveillement de ce que Dieu permet à chacun de devenir. ensemble, nous nous aidons à vivre nous-mêmes dans cette lumière par-delà ce qui peut nous inquiéter. reims et les Ardennes ont une longue et belle histoire chrétienne. Au cœur de vos villes et villages et de vos campagnes, des monuments nombreux et des institutions (écoles, hôpitaux…) en prolongent les effets. En me préparant à vous rencontrer, je rends grâce à Dieu pour votre foi et je me réjouis de découvrir les fruits de votre charité. Je salue au milieu de vous les religieuses et les religieux et les consacrés et consacrées. Dieu nous les donne pour montrer sa sainteté à l’œuvre en notre humanité.
Je voudrais vous apporter ce que l’ordination sacerdotale a mis en moi il y a vingtsept ans et que l’ordination épiscopale a redoublé il y a dix ans : le service de la Parole de Dieu qui ne nous laisse pas en repos, l’eucharistie par laquelle le Seigneur nous fait membres de son corps et resserre l’unité de ce corps, le pardon qui nous permet de nous remettre en route vers Dieu et au milieu des hommes quoi qu’il ait pu se passer. Surtout, je voudrais porter au milieu de vous et pour vous l’appel du Seigneur : «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ; prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur» (évangile selon saint Matthieu 11, 28-29). Puisse notre manière à tous de vivre faire sentir à ceux qui nous entourent que Jésus est en vérité celui qui est «doux et humble de cœur» et qu’auprès de lui tout être humain peut refaire ses forces et trouver de l’énergie pour aller plus avant !
Les semaines qui viennent me permettront de commencer à vous rencontrer et de me laisser un peu connaître de vous. Dans l’attente de vous rejoindre pleinement, je vous assure de ma prière. Je sais pouvoir compter sur la vôtre. recevez l’assurance de mon dévouement, et que Dieu vous bénisse