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«On nous reçoit tel qu’on est»

Quand on pousse la porte du local de la société Saint-Vincent-de-Paul, on découvre un endroit chaleureux et accueillant. Les bénévoles s’activent pour servir un goûter aux personnes assises autour des tables.

«La “société”, appelée aussi “conférence”, Saint-Vincentde-Paul est au service des plus pauvres, des plus démunis, explique Bénédicte Maes. Nous sommes ouverts à tous ceux qui en ont besoin, sans jugement, dans la bienveillance, dans l’accueil de l’autre tel qu’il est sans condition, sans regard négatif, en le respectant. On ne peut pas accompagner les personnes dans la solitude, dans les difficultés personnelles et sociales de tous ordres, sans ce regard généreux et amical. La charité, c’est surtout cela : être bienveillant pour l’autre.»

«On est bien ici»

C’est ce que confirme, tout sourire, une charmante dame : «Je ne peux plus me passer de venir ici, j’en ai besoin, cela me remonte le moral. Je me sens bien, car on ne me juge pas, on m’accueille telle que je suis.» Et ses voisines de table : «On est bien ici, on est tranquille. On nous reçoit tel qu’on est et c’est pour cela qu’on revient, parfois plusieurs fois par semaine.»  Et un autre convive d’ajouter : «Je trouve qu’on ne perd pas sa dignité. Nous ne sommes pas jugés sur notre vie et cela fait qu’on se sent bien. On est en confiance.»

Les bénévoles et Bénédicte Maes confirment que ces personnes en souffrance – solitude, problèmes de logement, problèmes financiers… – leur apportent autant que ce qu’elles donnent – «je te donne tu me donnes», sans jugement, dans la bienveillance. Et pour ceux ou celles qui ne peuvent se déplacer, des équipes rendent visite régulièrement aux personnes seules. Bénédicte Maes insiste : «Surtout, écrivez qu’il faut nous faire connaître toute personne en grande solitude ou en grande souffrance. Notre mission est de nous occuper de tous.» 

Propos recueillis par Geneviève Grasset