Vivre un Noël autrement

Certains, comme Christian et Catherine, préfèrent quitter reims durant les fêtes de fin d’année : «Nous ne supportons pas les rituels obligatoires des fêtes de fin d’année : sapin, décorations, cadeaux, réveillons. Nous préférons partir et prendre une location dans le sud au bord de la mer. C’est beaucoup moins cher à cette période, et nous en profitons pour faire de la marche, pour visiter et assister aux messes de Noël. Rassurez-vous, nous voyons notre famille, mais à d’autres moments et les échanges sont tout aussi riches.» 

C’est un choix radical. Il existe bien entendu d’autres façons de vivre ces fêtes en restant chez soi, tout en étant dans la modération et le partage. Les mois de novembre et décembre sont des mois tristes car la nuit tombe vite. Pour Noël, on a envie d’embellir et de décorer son intérieur souvent en dépensant plus que ce qu’on voudrait. mais «c’est bien aussi de faire soi-même les guirlandes, les couronnes, les étoiles… nous dit Marie. Je fabrique tout cela avec les enfants. On trouve des idées et des modèles sur internet, mais aussi dans les magazines – qu’on peut consulter à la médiathèque. Les enfants adorent cela et pensent moins à jouer sur leur console. Et puis je me fixe un budget à ne pas dépasser pour le réveillon et le repas de Noël qui réunissent la famille, ainsi que pour les cadeaux. En plus, je choisis de donner 10 % de mon “budget fête” à une association caritative. Et J’encourage les enfants à faire de petits gestes pour les autres.»

Rejoindre les personnes isolées

Noël est une fête chrétienne. On fête la naissance de Jésus. c’est la fête de l’espérance. c’est le moment d’ouvrir les yeux sur les autres. c’est un peu ce qu’a fait Brigitte, qui est célibataire et dont la famille est trop éloignée. elle a réussi au fil des ans à entretenir des relations conviviales avec quelques voisins : «Cela s’est fait petit à petit. Dans mon quartier, au fil des rencontres, je me suis liée avec quelques personnes. Vite, j’ai constaté qu’elles étaient un peu isolées comme moi. On a pris l’habitude de se retrouver chez les uns ou les autres pour un café, une partie de cartes ou de scrabble. Et puis on s’est dit qu’on avait aussi des choses à partager à Noël. Nous allons ensemble à la messe, même ceux qui ne croient plus. Et ce sera la 2e année qu’on se retrouve autour du repas du 25 décembre. C’est amical et détendu. C’est surtout l’occasion de rompre notre isolement.» Nous aussi nous pouvons ouvrir les yeux et regarder autour de nous. rendre visite à une personne âgée isolée, lui proposer de l’accompagner à la messe, pourquoi pas accueillir un étudiant étranger qui passe les fêtes loin des siens... 

Geneviève Grasset